Visite de l'exposition "Enfer ou ciel" de Joel Peter Witkin à la BNF avec Agathe
Magnifique et terrible exposition à la BNF, je vous la recommande vivement, âmes sensibles n'y allez pas, vous n'en ressortirez pas indemnes!
Je tiens à attirer votre attention sur l'affiche de l'exposition, le portrait d'une femme enrubanée..qui semble au premier regard être une photo de mode esthétique, puis si on y prête plus d'attention, on voit la tête d'un mort accroché à sa tête..en deuxième lecture seulement, c'est incroyablement bien fait de sorte qu'on ait au début une impression séreine d'un ciel bleu suivie d'une entrée dans l'enfer..cette photo illustre parfaitement le titre de l'exposition.
Notes sur l'exposition des photographies de Jean Dieuzaide et photos d' Amandine
On s'est donné rendez vous à 12h devant la maison Robert Doisneau, mais une erreur s'était glissée sur le site internet du lieu, donc nous nous sommes retrouvées devant une porte fermée.
Nous décidâmes donc de commencer le cours par la séance de prise de vue, nous ne connaissions pas bien Gentilly et nous nous retrouvâmes donc rapidement au milieu du marché de la ville.
Amandine emprunta un nikon FM2 pour s'essayer à l'argentique noir et blanc avec une pellicule de 400 iso.
On se suivait mutuellement, au gré des stand, Amandine se faisait de plus en plus entreprenante avec les commerçants et les passants et fit des portraits de chacun et surtout des moins réticents à se faire prendre en photo.
Je dégustais des samoussas et beignets aux crevettes sortis de l'huile du stand d'à côté pendant un portrait de maraîchers.. les têtes des commerçants et artisans sont souvent bien assorties avec leur spécialité. La marchande de poulet rôti étant la plus belle illustration de cette idée, mais elle ne souhaitait pas se prétait au jeu.
Amandine s'est entrainée à changer son ouverture pour avoir un rendu et une profondeur de champ différente sur ses photos.
Le résultat sera visible bientôt sur le blog une fois ses tirages scannés.
Nous sommes revenues sur nos pas pour visiter l'exposition de Jean Dieuzaide, et ce changement de programme de la séance tombait à pic car il commençait à pleuvoir au moment où l'on entra dans le bâtiment.
Cette petite exposition fut une belle surprise!
Nous étions les seules visiteuses pendant presque toute la visite.
Les photos respirent l'authenticité, la photographie dans ce qu'elle a de plus simple, de plus directe, c'était émouvant!
Le masquage de certaines photos en laboratoire, se voyait et rajoutait encore plus de charme à ses photos, car avec le numérique tout est tellement caché et voilé qu'on ne ressent plus autant le caractère véridique d'une pause, d'un instant donné.
Je ne retrouve pas sur le net la photographie qui m'a le plus marquée, c'est la photographie dans laquelle Jean Dieuzaide a photographié des mariés funambules sur un fil, il était assis sur les épaules du père, suspendu à un fil...grosse prise de risque!
Cette image est d'un autre temps que la photo ressuscite par miracle!
Photos d'Amandine, prise de vue argentique avec du film 400 iso noir et blanc, et tirages d'Amandine en laboratoire.
Hommage à Jean Dieuzaide à la Maison Robert
Hommage à Jean Dieuzaide à la Maison Robert Doisneau
La Maison de la photographie Robert Doisneau rend hommage au photographe Jean Dieuzaide (1921-2003) du 9 février au 6 mai 2012. Connu sous le pseudonyme Yan, Jean Dieuzaide s’est fait connaître dès 1944 par son cliché du général de Gaulle lors de la libération de Toulouse, avant de poursuivre une carrière photographique aux sujets très variés.
Reportage, portrait, studio, architecture, photos aériennes, industrie, natures mortes: tout fut prétexte à faire des images sans s’enfermer dans un style. Il était notamment spécialiste d’architecture, en particulier d’art roman. Ses clichés de Dali sont aussi restés célèbres. Il fut du reste l’un des rares à capturer l’artiste dans l’eau alors que ce dernier éprouvait une aversion totale pour l’élément liquide! Jean Dieuzaide fut consacré par les prix Niepce et Nadar. Il avait par ailleurs ouvert une galerie à Toulouse, inaugurée en 1974 par Robert Doisneau.
Voici sa biographie:
Etudes secondaires à Toulouse, Bordeaux, Cannes et Nice jusqu'à la préparation à Saint-Cyr.
1944 La libération de Toulouse va décider de sa carrière : il est le seul à faire de nombreux documents qui lui seront demandés par la Présidence du Conseil. Organise sa photothèque. Réussit un des premiers portraits édités en France du Général de Gaulle.
Sous la pression familiale travaille sous le pseudonyme de "Yan".
1946 Suite à son exposition de quelques photographies de son terroir au Salon de la Bibliothèque Nationale, les Editions Arthaud lui demandent d'illustrer "La Gascogne" de J. de Pesquidoux. Il est sollicité pour devenir membre du "Cercle Photographique des XII" de Toulouse.
1951 1er prix de la photo sportive. Remporte la Coupe de France du portrait (FIAP)
1952 6e prix au concours de "Popular Photography" aux Etats Unis (72.000 concurrents).
1954 "Mariage des funambules" qu'il photographie, porté à califourchon sur les épaules d'un autre funambule, publié dans "Life".
1955 Le premier à recevoir le Prix Niepce (Gens d'Images) et le seul Français a être titulaire aussi du Prix Nadar (1961). 1ère exposition à Paris à la Galerie d'Orsay.
Résumé de l'exposition " l'Arbre et le photographe" de l'Ensba, visitée le 21 avril 2012
« L’Arbre et le photographe » présente une centaine de photographies du XIXe siècle à nos jours, principalement issues des collections des Beaux-arts de Paris, sur le thème de l’arbre et de la forêt.
L’arbre a toujours fasciné, visuellement, graphiquement et symboliquement. Riche d’un fonds exceptionnel de plus de 70 000 photographies, l’École nationale supérieure des beaux-arts se propose d’en exposer une centaine consacrée à ce thème. De la vivifiante forêt de Barbizon à la ville paysagée, des nostalgiques promenades d’Atget à l’orientalisme fleurissant, après les peintres, les dessinateurs et les graveurs, les photographes du XIXe siècle ont réussi à en restituer toute la poétique réalité.
L’exposition présente des photographies toutes signées des grands maîtres du XIXe siècle : les familiers de la forêt de Fontainebleau, Alfred Briquet, Paul Berthier, Alexandre Famin, Henry Langerock, Achille Quinet ; les amoureux de la ville, Eugène Atget, Giacomo Caneva, Jean Laurent, Charles Marville, Séraphin Mieusement ; les pionniers des lointains, Désiré Charnay, Félix Bonfils, Luigi Fiorillio, G. Lékégian, Pascal Sebah, Félix Teynard, Zangaki.
Cet ensemble patrimonial trouve un prolongement dans une présentation de photographies contemporaines réalisées par des professeurs de l’École, Jean-Marc Bustamante, Éric Poitevin, et de jeunes artistes diplômés de l’Ecole : Claire Adelfang, Fanny Beguery, Domitille Chaudieu, Lukas Hoffmann, Hermann Wendler ; mais aussi par des artistes de renom tels Anna et Bernhard Blum, Beatrice Caracciolo, Michael Kenna, Sarah Moon, Mark Ruwedel, Tessa Trager…
Commissaire : Anne-Marie Garcia
Jean-Marc Bustamante
Sarah Moon Lukas Hoffmann |